Philippe Katerine revient avec un dixième album, à la fois iconoclaste et moderne, avec les participations de Lomepal, Angèle, Chilly Gonzales, Gérard Depardieu, Camille, Dominique A, Oxmo Puccino, Léa Seydoux.. Le cinéma l'a consacré, avec un César en 2018 (Le Grand bain), à la musique maintenant d'embrayer. Il est temps. Oui, bien sûr, "Robots après tout", avec "Louxor j'adore" en puissant ambassadeur, a posé un jalon, ô combien ! Mais on a souvent voulu voir depuis en Philippe Katerine qu'un aimable fantaisiste, ce qui en soi ne serait déjà pas mal, mais ce qui en l'occurrence ne suffit pas. Il est l'un des plus grands créateurs de la musique chantée en France. Et "Confessions", est là pour le signifier. Cela fait bientôt trois décennies que Philippe Katerine officie publiquement dans ce pays. Il est parvenu à développer un univers pop totalement personnel, avec une ouverture d'esprit qui fait qu'aujourd'hui plus qu'hier, il est l'un des artistes les plus pertinents de la scène hexagonale, admiré par ses congénères d'hier comme par les plus jeunes pousses de la musique populaire francophone. Voici donc ses "Confessions", où l'intime et l'universel se rejoignent comme jamais, fourmillant de vie, et portées par une interprétation hors pair. C'est aussi touchant que réjouissant, et excitant comme rarement un disque de nos jours. Libre, et génial.