Sur scène, une guitare blanche Duesenberg se détache sur une silhouette noire, soulignée de rouge à lèvres : Emilie Marsh est une femme guitariste. La formule révèle une attitude et une filiation. Emilie Marsh joue et chante le rock au féminin. Elle revendique le droit au désir, sans engagement, ni étiquette. Le désir charnel, sensuel, et surtout le désir de vivre l'intensité du moment, de jouir de l'instant. Les années de travail et de partage ont nourri la construction de cet album, auquel Emilie Marsh a donné son nom. L'artiste se livre à travers dix chansons et nous entraîne dans une escapade noctambule au rythme des beats électroniques. Ce sont les battements d'un coeur palpitant, celui d'une jeune femme animée par l'urgence de vivre et la soif d'absolu. L'album est un flash. Musique et paroles s'y conjuguent au présent pour capturer la magie de l'instant, l'émotion furtive d'un regard, le plaisir immédiat d'un orgasme. Souvenirs et regrets n'ont pas leur place, pas plus que le souci des conséquences.

C'est une amoureuse qui roule. Tenue en éveil par des mélodies immédiates et une énergie rock'n'roll, les rugissements du moteur. Elle s'appelle Emilie Marsh, et elle réinvente aujourd'hui ce qu'est le Nevada. Un état américain, direz-vous. Or, la musicienne d'origine francobritannique n'y a jamais mis les pieds. Nevada, pour ce véhicule qui n'existe plus, ce vintage qu'on recherche sans cesse, mués de nostalgie. Nevada, parce que < va > inscrit la musique et les textes d'Emilie Marsh dans un mouvement qui se poursuit, quelle que soit sa destination. Du moins si elle y parvient...